Dans un message publié après l’élection de la nouvelle Miss Côte d’Ivoire 2025, l’autrice Aude Anicette KOKO a partagé un ressenti sincère, à la fois intime et percutant. Face aux critiques virulentes dont fait l’objet la nouvelle reine de beauté, elle choisit les mots pour défendre l’humain derrière le titre.
Voici l’intégralité de ses propos :
Je suis la nouvelle Miss mais Je… ne… fais… pas… plus de l’unanimité… »
Et ça se comprend. Beaucoup s’accrochent à une certaine conventionnalité, mais elle ? Elle ne respecte pas simplement les règles, elle les dépasse.
Hier soir, assise devant ma télé, j’avais déjà choisi ma préférée. J’avais pris le temps de soigner un texte, de télécharger ses photos. Pour moi, c’était clair : j’avais trouvé ma Miss.
Ma tête, épuisée par une organisation bancale, des lumières mal réglées, des maquillages bâclés à la va-vite et des caméras de notre chaîne nationale, critiquée depuis plus de 20 ans pour la diffusion de ce concours, n’a pas tenu jusqu’au verdict. Je me suis endormie. Et, à mon réveil, c’était une autre beauté qui portait la couronne de Miss Côte d’Ivoire.
Beauté ? Oui. Mais une beauté atypique, spéciale. Le genre de beauté qu’on voit en couverture des magazines, qui interpelle, qui reste en mémoire.
Parfaite ? Non. Mais belle, oui ! Pas à la manière conventionnelle qui fait l’unanimité, mais d’une beauté qui ose être différente.
Puis, j’ai commencé à faire défiler mon feed. Et là, quelle désillusion :
- “Une Miss moche.”
- “Pff ! N’importe quoi.”
- “Quelle honte, franchement.”
Et bien d’autres commentaires haineux.
Un jour qui devait être une fête nationale bienveillante s’est transformé en lynchage collectif pour une jeune femme dont le rêve était simplement de devenir Miss Côte d’Ivoire.
Comment un si beau jour a-t-il pu tourner au cauchemar ? Ce couronnement, censé célébrer sa victoire, est devenu une épreuve mentale. Ça peut peser. Ça peut blesser. Ça peut ébranler la confiance en soi et faire naître cette question douloureuse : Mais qui m’a envoyé ?
Rêve de petite fille ou d’adulte, l’humain a cette fâcheuse tendance d’agir avant de se rendre compte du mal qu’il fait.
Certains se ressaisiront et d’autres jamais car ils ne voudront pas paraître faibles… Et c’est dommage.
Peu comprendront ce poids.
Alors, à ceux qui lisent : soyez responsables. On a le droit de ne pas être d’accord. Mais, de grâce, n’écrasons pas une personne sous des coups de massues invisibles.
Aude Anicette KOKO, Une voix qui appelle à la responsabilité collective
À travers cette prise de parole, Aude Anicette KOKO interpelle chacun. La critique n’est pas un crime, mais l’acharnement en est un. Ce message est un appel au respect et à l’élégance humaine, bien au-delà du concours.
Et vous ? Que pensez-vous de la réaction de l’écrivaine Aude Anicette KOKO ?
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